Quelques précisions sur le revêtement des tronçons routiers avec des enduits végétaux

Actualités juridiques

Le 23/10/2009

Faisant suite à une question écrite d'un sénateur relative aux nouvelles expérimentations réalisées par certaines sociétés de construction de routes et notamment à l'utilisation d'enrobés végétaux, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du

Faisant suite à une question écrite d'un sénateur relative aux nouvelles expérimentations réalisées par certaines sociétés de construction de routes et notamment à l'utilisation d'enrobés végétaux, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer a apporté les précisions suivantes :

« La réalisation de revêtements routiers à base de liants végétaux a été développée par l'industrie routière ces dernières années. Dans ce domaine, les grandes entreprises françaises du secteur disposent de brevets pour ces produits faisant appel à des procédés chimiques complexes.

Ces techniques à base de liants végétaux présentent un intérêt tant pour l'économie d'énergie et d'émission de gaz à effet de serre que pour la substitution de matières premières renouvelables au bitume d'origine pétrolière. Les procédés à base de résine de pin utilisent également des huiles d'origine végétale (colza, soja, etc.) à hauteur d'au moins 40 %. Le coût est toutefois significativement plus élevé, environ cinq fois plus cher qu'un enrobé classique.

Le réseau scientifique et technique de l'État participe aux tests et à la validation des comportements de ces produits. Par ailleurs, les efforts de recherche pour réduire l'impact écologique des produits de chaussée portent également sur d'autres aspects. Notamment, la réduction de température de fabrication des enrobés afin de limiter l'apport énergétique et la production de gaz à effet de serre est étudiée. Le recyclage des matériaux de chaussées après fraisage des couches existantes conduit également à des économies sur les matières non renouvelables que sont les bitumes mais également sur les granulats.

À ce jour, il semble que les techniques à base de liants végétaux peuvent trouver leurs applications dans le cadre de petites surfaces, dans des zones sensibles. Pour le long terme, les liants végétaux paraissent être une des pistes les plus prometteuses. En fonction des avancées technologiques et du résultat de la réflexion d'ensemble sur le positionnement de l'agriculture vis-à-vis de la production de composants pour la chimie, la production de résine de pin pourra trouver un nouveau débouché et sera alors naturellement relancée par la demande de l'industrie routière ».




Source :

Rép. min., n° 09216, JO Sénat, Q. 22 octobre 2009, p. 2477.
Mots clés : Professionnels, Particuliers, Droit de l'environnement