La Commission européenne encourage la promotion des « cyber-cendrillons »

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Le 05/03/2009

Dans un communiqué de presse du 3 mars 2009, la Commission européenne a indiqué que cinq grandes entreprises de haute technologie venaient de s'engager, sous son impulsion, à promouvoir davantage les « cyber-cendrillons », à savoir les femmes form

Dans un communiqué de presse en date du 3 mars 2009, la Commission européenne a indiqué que cinq grandes entreprises de haute technologie venaient de s'engager, sous son impulsion, à promouvoir davantage les « cyber-cendrillons », à savoir les femmes formées aux technologies de l'information et des communications (TIC).

Alors que les secteurs des TIC, des télécoms et d'Internet apparaissent comme essentiels à la relance de l'économie dans le contexte actuel de crise financière mondiale, en ce sens qu'ils sont des sources sûres de croissance et d'emploi, la Commission européenne constate qu'une pénurie d'environ 300.000 ingénieurs qualifiés se profile à l'horizon de 2010 dans l'Union européenne. Afin de palier à cette prochaine pénurie, la Commission a ainsi incité les entreprises des secteurs susmentionnés à attirer davantage de femmes, ces dernières représentant à ce jour moins d'un informaticien sur cinq.

C'est ainsi que cinq grandes entreprises européennes et multinationales du secteur des TIC (Alcatel-Lucent, Imec, Orange-France Télécom Group, Microsoft et Motorola) ont signé le 3 mars 2009 un code des meilleures pratiques en faveur des femmes dans le secteur des TIC et se sont engagées à faire davantage d'efforts pour rendre les emplois techniques plus attrayants pour les femmes et à mieux valoriser les talents de ces dernières.

Ce code, qui est l'aboutissement des consultations entre les partenaires sociaux lancées par Viviane Reding, membre de la Commission chargée de la société de l'information, à l'occasion de la Journée internationale de la femme de 2008, a pour principal objectif d'intéresser des jeunes filles des cycles secondaire ou supérieur aux hautes technologies, mais également de retenir les femmes qui y travaillent déjà et de favoriser leur carrière. A cet effet, le Code prévoit les mesures suivantes :

  • création de laboratoires ou de clubs d'informatique destinés aux jeunes filles, au sein desquelles ces dernières pourront créer des sites Internet, mixer de la musique ou encore concevoir des magazines en ligne. Sur ce point, il convient de noter qu'Imec, Motorola, Orange et Microsoft ont d'ores et déjà mis en service des laboratoires de technologies ou proposé des stages d'été à l'intention des jeunes filles ;
  • mise en place de programmes de parrainage pendant le congé de maternité afin d'aider les femmes à rester informées des dernières évolutions technologiques ;
  • mise en place de mesures concrètes visant à aider les femmes à concilier vie de famille et travail (adoption d'horaires flexibles, télétravail, etc.) ;
  • création de forums et de réseaux dans le domaine des TIC, offrant aux femmes des aides, conseils et parrainage pour la recherche d'emploi ;
  • définition d'objectifs pour l'embauche et la promotion de femmes à tous les niveaux professionnels dans le secteur des TIC et suivi de l'accomplissement de ces objectifs. A titre d'illustration, Orange favorise déjà le recrutement des femmes en gardant la procédure de recrutement ouverte tant qu'une femme ne s'est pas portée candidate.

La mise en œuvre de ces premières mesures sera surveillée par la Commission européenne, laquelle procédera à une première évaluation d'ici un an.

A l'occasion de la signature de ce Code des meilleures pratiques, Viviane Reding a déclaré : « la signature de ce code des meilleures pratiques est une première étape pour rendre les emplois dans les hautes technologies attrayants pour les jeunes filles et les amener à travailler dans ce secteur en plus grand nombre. Je félicite les entreprises qui font aujourd'hui preuve de courage et de conviction en s'engageant à respecter ce code, qui aidera à faire prospérer le secteur des TIC en l'ouvrant davantage aux femmes ». Viviane Reding a ensuite ajouté : « cependant, les entreprises du secteur commencent seulement à prendre la mesure du problème et à réaliser l'importance d'arriver à recruter des femmes et de pallier la pénurie de main-d'œuvre qualifiée qui sévit actuellement en Europe. Cette pénurie concerne 10.100 emplois en Belgique, 18.300 en Pologne, 2.800 en Italie, 4.300 en France, 41.800 en Espagne et pas moins de 87.800 en Allemagne. J'invite les autres entreprises du secteur des TIC à suivre cet exemple en souscrivant au code des meilleures pratiques en faveur des femmes dans le secteur des TIC d'ici la fin de l'année ».




Source :

Communiqué de presse du 3 mars 2009 de la Commission européenne « Cinq grandes entreprises de haute technologie s'engagent à promouvoir davantage les cyber-cendrillons » (IP/09/344).
Mots clés : Professionnels, Particuliers, Internet et nouvelles technologies