L'apport des TIC dans la lutte contre le changement climatique

Actualités juridiques

Le 12/03/2009

Dans un communiqué de presse du 12 mars 2009, Jean-Louis Borloo (ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire) et Christine Lagarde (ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi) ont prés

Dans un communiqué de presse du 12 mars 2009, Jean-Louis Borloo (ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire) et Christine Lagarde (ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi) ont présenté le rapport « TIC et développement durable », établi conjointement par le Conseil général des technologies de l'information (CGTI) et le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), en collaboration avec l'Autorité de régulation des communication électroniques et des postes.

Ce rapport, destiné à proposer une évaluation des impacts écologiques des technologies de l'information et de la communication (TIC), montre que les TIC ont un apport positif dans la lutte contre le changement climatique et, plus précisément, dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en permettant d'économiser 1 à 4 fois leurs propres émissions sur le reste de l'économie. Les technologies de l'information offrent, en effet, de nombreuses opportunités afin de répondre à l'objectif de réduction de la consommation énergétique que s'est fixée la France, et ce, notamment par le développement du télétravail et des réunions à distance, l'optimisation des transports et des déplacements, l'e-commerce, la dématérialisation des procédures administratives ou encore la minimisation des consommations énergétiques des bâtiments, etc.

Il convient pour autant de souligner que la consommation d'énergie des TIC atteint, à ce jour, plus de 13 % de la consommation d'électricité en France et que ce taux pourrait même approcher 20 % dans les années à venir si aucune mesure n'est adoptée visant à rendre les TIC plus sobres en énergie.

Ainsi, afin de palier cette augmentation de la consommation d'énergie des TIC, le Gouvernement souhaite d'ores et déjà encourager la signature de chartes d'engagement volontaires du secteur des TIC destinées à :

  • mettre en place un observatoire du secteur des TIC ;
  • améliorer l'affichage des consommations des équipements ;
  • diminuer la consommation des équipements, notamment celles des serveurs informatiques et des box Internet ;
  • mettre en œuvre des mesures destinées à allonger la durée de vie des téléphones mobiles ;
  • améliorer l'efficacité de la filière de traitement des déchets électroniques, notamment pour les entreprises.

De son côté, l'Etat a prévu de mettre en œuvre les actions suivantes :

  • recherche sur la réutilisation de la chaleur des centres de données ;
  • prise en compte du développement durable dans les décisions des régulateurs du secteur, ARCEP et CSA ;
  • développement du télétravail ;
  • exemplarité de l'Etat dans son fonctionnement et ses achats informatiques.

Les ministres susmentionnés indique enfin, sur ce dernier point, que le groupe de réflexion Eco-TIC (« Green IT ») confié à Michel Petit, visant à favoriser une utilisation éco-responsable des TIC, devra notamment permettre de décliner de manière opérationnelle ces mesures.



Sources :

  • Communiqué de presse du 12 mars 2009 du Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire.
  • Rapport « TIC et développement durable ».
Mots clés : Professionnels, Particuliers, Droit de l'environnement